#20 La position de l'invité·e
Cher·e abonné·e,
c’est mars, tu as peut-être repris le sport🏃🏾♀️, j’espère que ça te fait du bien, que tu fais bien tes étirements, que tu n’as mal nulle part, et que tu travailles ta souplesse🤸🏽♀️. A propos de souplesse, je m’en vais te parler d’une pratique courante chez certains couples qui est beaucoup plus périlleuse⚠️ et bien moins bénéfique que n’importe quelle position inversée de yoga : la position de l’invité·e🚨.
C’est quoi le bail ?
⚠️Eh ben, c’est pas un bail justement.
Alors l’histoire, que je reprends avec un couple hétéronormé de base, mais qui est valable pour tous les types de couples, la voici.
Dans la bande, l’un·e est proprio, l’autre pas.
Marie-Sharon aime Jean-Kevin, Jean-Kevin aime Marie-Sharon, c’est chouette, tout est joli, les fleurs, les oiseaux, la musique, les papillons dans le ventre, le cœur qui bat, l’envie de se voir très souvent, tiens, et si on habitait ensemble ?
Ceci est un déménagement comme dans les publicités. Tout est bien rangé et personne n’a eu l’idée d’écrire des choses importantes sur les cartons.
1. dans leurs têtes, c’était pourtant clair
Ça semble assez naturel à Jean-Kevin de proposer à Marie-Sharon de venir vivre chez lui : il est proprio, et en plus, l’appart est plus grand / mieux placé / il vient de le refaire à neuf / le bilan énergétique est meilleur / sa mère habite en face, enfin il y a plein de bonnes raisons (ou mauvaises), mais c’est quand même chez Jean-Kevin que ça se termine.
Sauf que, le jour où Marie-Sharon s’avise de demander comment ils vont s’organiser avec leurs sous, eh ben ça se corse.
⚠️Dans la tête de Jean-Kevin, c’était clair : il a un crédit à rembourser, donc il va lui demander de participer.
🚨Dans la tête de Marie-Sharon, c’était clair : rembourser une partie du crédit de Jean-Kevin, alors qu’elle n’a aucun droit sur l’appartement, ni sur le crédit, no way. Pas mon nom sur les papiers, pas d’argent. (Sage, très sage Marie-Sharon, si tu pouvais faire passer le message auprès de tes copines, merci).
Dans cette situation, il y a deux façons de considérer le sujet :
soit Marie-Sharon paye un loyer🚨, et elle finance les investissements de Jean-Kevin sans avoir aucun droit dessus. Elle se fait bien racketter le porte-monnaie.
soit Marie-Sharon ne paye pas de loyer🚨, et c’est du logement gratuit. Elle va s’enrichir sur le dos de son mec. Michto, Marie-Sharon, démission !
J’en ai même fait un sondage bien binaire, sans réponse « ne se prononce pas » ou « c’est compliqué » possible, sur Instagram, avec un nombre de réponses important (3292 pour être précise).
30% des répondant·es trouvent anormal que Marie-Sharon soit logée gratuitement, alors que ce pauvre Jean-Kévin a quand même un crédit à rembourser.
70% pensent qu’elle n’a pas à payer de loyer, parce que c’est Jean-Kevin le proprio, faut pas déconner quand même.
Eh ben je m’en vais te spoiler complètement l’histoire : dans un cas comme dans l’autre, Marie-Sharon est mal. Et elle a intérêt à prendre les devants très rapidement.
2. d’abord, voilà pourquoi je n’aime pas du tout l’idée de faire payer un loyer à l’autre
(et pourquoi je considère que ça fait partie des violences économiques).
parce que l’argent ne sera jamais déclaré auprès des impôts comme un gain ou un loyer par celui qui le reçoit.
parce qu’il n’y aura jamais de bail : l’autre n’a aucune protection🚨, ni droit d’occupation du bien, en cas de clash.
parce que ça me gêne de payer pour les investissements des autres si je n’ai aucun droit sur ces investissements. Or, à moins de sécuriser ça avec un notaire, il y a zéro droit pour Marie-Sharon sur l’appartement et sur le crédit de Jean-Kevin. Donc, avec un loyer, on est dans une situation où Jean-Kevin, qui ne veut pas que Marie-Sharon se fasse de l’argent sur son dos (argument lu à plusieurs reprises chez les 30% de l’équipe « pro-loyer »), n’a aucun problème à se faire de l’argent sur le dos de Marie-Sharon. Ça ne me va pas non plus. Soyons clair·es : si ce loyer est imposé, alors que Marie-Sharon est contre, et que ça l’empêche de mettre en place ses propres investissements, c’est une violence économique. (🚨⚠️Coercition + appauvrissement ou manque à gagner = violence économique⚠️🚨).
parce que Jean-Kevin arrivait très bien à rembourser ses mensualités tout seul avant. Donc, héberger Marie-Sharon à titre gratuit, ça lui arrache pas vraiment un œil, financièrement, c’est neutre. Il n’y a aucun manque à gagner pour lui.
et puis parce qu’il y a d’autres façons pour Marie-Sharon de participer aux frais, par exemple en payant les factures d’électricité, de gaz, d’internet, et autres joyeusetés. Donc, financièrement, pour Jean-Kevin, ce n’est pas neutre du tout, en fait, ça représente aussi une petite économie de frais. Tout le monde y gagne. Oui, même Jean-Kévin. Oui, même sans loyer.
3. ensuite, voilà pourquoi, en fait, être invité·e, c’est hyper dangereux aussi
parce qu’être invité·e va te rendre redevable⚠️🚨. Tu vis avec un mec/une femme qui refuse que tu lui payes un loyer, tu vas vouloir montrer que tu es le contraire d’une personne entretenue.
donc, tu vas déployer une sorte d’hyper générosité, tu vas faire les courses avec force plats chics, tu vas offrir des vacances somptueuses, tu vas faire des cadeaux, si tu as des enfants, tu vas payer la cantine, les colos, les cadeaux, gâter tout le monde, ⚠️🚨tu vas compenser exagérément avec tes dépenses, parce que bon, hein, t’es logé·e gratos, tu sais bien que c’est un privilège.
mais bon, 🚨il paye la maison, et toi les ceintures de judo🚨, ou, comme dirait Titiou Lecoq, les pots de yaourt. Des trucs qui ne laissent qu’⚠️un vague souvenir⚠️.
parce que pendant ce temps-là, ton train de vie change. Tu ne payes plus de loyer. Imagine que tu payais 700 € tous les mois avant : eh ben aujourd’hui, tu as, chaque mois, 700 € de plus pour vivre. Ta vie, c’est open bar, tu ne te refuses rien, c’est formidable, mais tu t’habitues à un train de vie dont tu n’as, en réalité, pas les moyens.
parce que, je te le rappelle, en étant invité·e, ⚠️tu n’as pas non plus de droits sur l’appartement ou la maison, pas de bail, pas de titre de propriété, donc si tu ne fais rien à côté pour te mettre à l’abri, tu es à poil.
donc, en cas de sortie anticipée (comme on dirait élégamment « séparation » ou « deuil »), eh bien, non seulement tu dois te réhabituer à vivre avec beaucoup moins, mais tu dois surtout te reloger à l’arrache alors que tu n’as aucun document à fournir ni à la banque ni à un éventuel proprio qui atteste que récemment, tu payais tes loyers à l’heure.
eh puis bon, à part ça, ⚠️30% de la population te prend pour une michto/un gigolo 🚨.
Donc tu as bien compris : avec loyer ou sans loyer, la position de l’invité·e, elle est super dangereuse⚠️🚨.
Evidemment, parmi les commentaires reçus lorsque j’ai évoqué le sujet sur Instagram, beaucoup proposaient : « mais en fait, il n’a qu’à vendre, et ils achètent à deux, il n’y aura pas d’embrouille ». Euh, oui, bien sûr, mais tu peux avoir plein de raisons pour ne pas le faire. Donc il y a l’idéal, et il y a la vraie vie. Si ta vraie vie à toi, c’est que tu es à la place e Marie-Sharon et que tu vas emménager chez Jean-Kevin, je t’explique comment tu peux faire pour que ça se passe au mieux.
4. ce qu’il faut faire si vous vous mettez d’accord pour tu payes un loyer
tout de suite🚨, et même avant de s’installer chez Jean-Kevin : te mettre en quête d’un appartement à acheter, même petit, que tu mettras en location mais qui pourrait un jour être ta résidence principale. (Pas un appartement à l’autre bout du monde, un appartement dans lequel tu peux te rapatrier tôt ou tard si ça ne va pas). Pourquoi tout de suite ? Parce qu’avant d’emménager chez Jean-Kevin, tu as des quittances de loyer récentes, tu peux prouver à la banque que tu arrives à payer pas mal d’euros par mois sans difficultés. Ton dossier de financement est bon. Evidemment, dans la foulée, tu mets l’appartement en location, avec un bail en bonne et due forme. Ça te laisse, normalement, une petite marge de manœuvre pour participer effectivement au loyer. Parfois, ça te coûte un peu plus cher que ton logement + tes factures avant : c’est pas grave, parce qu’en remboursant un appartement ou une maison, tu épargnes, et tu t’enrichis.
🚨participer aux frais, mais pas plus de la moitié, et surtout pas la taxe foncière (le proprio, c’est l’autre), ni les charges exceptionnelles de copropriété (c’est pas toi qui financeras le ravalement ou l’ascenseur).
ça veut dire, à partir de là, que Jean-Kevin s’enrichit tous les mois avec son remboursement de crédit, que toi aussi tu t’enrichis tous les mois avec ton remboursement de crédit, que ça ne se fait peut-être pas au même niveau, mais ça, c’est pas grave.
L’idée, ce n’est pas que vous ressortiez de cette affaire aussi riches l’un·e que l’autre : c’est illusoire, et c’est pas le propos. 🚨L’idée, c’est que ton histoire d’amour avec Jean-Kevin n’entrave pas ta capacité à t’enrichir. Et surtout, que tu aies un plan de sortie si ça ne va pas🚨. Ou plus tard, un apport si vous revendez chacun·e votre maison pour acheter un truc ensemble.
🚨Dans tous les cas, tu te fixes un garde-fou.
Tu payais 700 € de loyer avant, eh bien tes dépenses courantes + factures, hors logement, ne peuvent pas représenter plus de ton revenu – 700 €.
Je suis cool, je te fais un exemple chiffré.
Tu payais 700 € de loyer. Tu te retrouves avec 800 € de mensualités + 70 € de charges de copro + 70 € mensuels de taxe foncière à prévoir. Soit 940 € de coûts.
Un·e locataire te verse 600 €. Tu dois donc débourser 340 € pour couvrir les coûts de ton investissement. Comme tu ne veux consacrer que 700 € à tout ce poste logement+investissements (ton loyer d’avant), il te reste 700-340, soit 360 € pour payer un loyer à Jean-Kevin.
Tu payes aussi un morceau des factures. 🚨Jean-Kevin a moins de frais qu’avant, 🚨tu as à peu près les mêmes dépenses qu’avant. Il y gagne un peu, mais toi, tu n’es pas perdante. (Pour rééquilibrer, tu peux lui imposer d’autres choses, comme d’accepter dans son appartement la présence de ton chat stupide et suffisant).
Un sujet insuffisamment, voire absolument pas abordé dans cette newsletter : parfois, Marie-Sharon débarque avec ses cartons, mais aussi avec un chat idiot ou arrogant. (Ou les deux).
5. ce qu’il faut faire si vous vous mettez d’accord pour que tu ne payes pas de loyer
participer en payant toutes les factures (🚨sauf si tu gagnes 10 fois moins que ton Jean-Kevin et qu’il chauffe sa passoire énergétique de dix pièces avec trois cuves de fuel par an, hein, ou que dans ses frais courants il inclut l’entretien d’une voiture hors de prix, il faut que ça reste dans des montants raisonnables).
eh puis, la même chose que ta voisine qui s’appelle aussi Marie-Sharon et qui elle, paye un loyer : tu te mets 🚨tout de suite (ou le plus vite possible) en quête d’un appartement à acheter pour toi. Même topo, hein, pas d’appartement à Clermont-Ferrand si tu vis à Lille, et vice versa : un appartement dans lequel tu peux atterrir après le départ des locataires si ça tourne vinaigre entre vous. Tu achètes l’appart, et tu le mets en location.
A partir de là, Jean-Kevin s’enrichit tous les mois avec son remboursement de crédit, tu t’enrichis tous les mois avec ton remboursement de crédit. Pas la peine de se mesurer le portefeuille, le nombre de mètres carrés ou le taux de crédit, hein. L’idée, c’est pas non plus de vérifier qui gagne plus que l’autre. L’idée, c’est que vous êtes tous les deux en train de prospérer tranquillement, ⚠️🚨et pas de vous vautrer dans le schéma « Jean-Kevin la maison, Marie-Sharon la ceinture de judo ».
instaurer un garde fou minimum : boucler ton budget avec ton revenu – 700 € (ton ancien loyer). Mettre un peu de sous de côté. La remarque 🚨”oui, mais tu dépenses moins qu’avant, tu peux bien payer le resto” n’est pas acceptée : tu payes toutes les factures, donc Jean-Kevin aussi dépense moins qu’avant.
Tu payais 700 € de loyer avant, eh bien tu continues à investir 700 €/ mois. Tes dépenses pour la collectivité, c’est ton revenu – ton ancien loyer.
Exemple : tu te retrouves avec 800 € de mensualités + 70 € de charges de copro + 70 € mensuels de taxe foncière à prévoir. Soit 940 € de frais. Un·e locataire te verse 600 € de loyer. Tu dois donc débourser 340 € de frais. Sur les 700 € mensuels que tu as prévu de ne pas dépenser, il te reste 360 € pour mettre de l’argent de côté. Profite vraiment de l’occasion. 🚨N’accepte pas non plus qu’on dise que tu te fais de l’argent sur le dos de Jean-Kevin : il ne paye plus les factures, donc lui aussi a de sensibles économies à la clé.
6. quelques arguments contre les filets de protection de l’invité·e, très bidon, qu’il ne faut pas écouter
Alors tu vas peut-être entendre, de la part de ton entourage, (ou de la part de Jean-Kevin himself), des incitations à NE PAS INVESTIR à ton nom. Avec un argument en or massif, tiens-toi bien :
-🚨oui, mais si tu fais ça, tu vas payer plus d’impôts.
Soupir. Normalement, c’est le genre d’arguments sur lequel j’ai même pas envie de débattre. Tu investis, tu encaisses des revenus, tu es imposable sur ces revenus, c’est normal. C’est pas la newsletter dans laquelle je vais t’expliquer comment tu peux faire baisser les impôts sur tes loyers, parce que c’est trop long. Ce que je peux te dire en revanche, c’est que 🚨les impôts ne doivent jamais être l’argument qui te dissuade d’investir.
Dernier argument fiscal, encore plus bidon et toujours inaudible, auquel tu ne dois pas prêter attention :
-oui mais avec tout ça, 🚨vous allez être redevables de l’impôt sur la fortune immobilière, alors vraiment Jean-Kevin, ça l’arrange pas.
Si ton studio, acheté à crédit, suffit à faire basculer Jean-Kevin dans l’impôt sur la fortune immobilière, c’est qu’il est déjà blindé. Donc merci, mais encore une fois, ⚠️🚨ton autonomie financière est plus importante que sa fiscalité (ou la vôtre). Si votre histoire implique de l’impôt sur la fortune immobilière, eh bien c’est comme ça, pas de regrets à avoir (c’est un problème de riche), remplis ta déclaration et paye sans états d’âme. (Enfin partagez l’impôt au prorata de ce que vous avez, hein, parce qu’à ce stade, dans ce calcul, c’est surtout Jean-Kevin qui a de l’immobilier).
Bref, si tu es invité·e,
⚠️🚨 ne laisse personne te traiter de michto ou de gigolo, et surtout,
⚠️🚨ne laisse pas passer le temps où tu pourrais investir.
Parce que rester invité·e pendant deux ans sans avancer de ton côté, c’est pas très grave. Mais rester invité·e pendant 25 ans sans prévoir des filets de sécurité finanicers de ton côté, c’est nettement plus préjudiciable. De rien. Et salutations à Jean-Kevin.
7. Bon, sinon, demain, c’est le 8 mars
La journée internationale des droits des femmes arrive dans un moment un peu particulier. Il s’est passé quelque chose de tout à fait exceptionnel exceptionnel le 4 mars dernier : l’inscription dans le Constitution de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».
Alors qu’on ne s’y trompe pas : l’inscription de l’avortement dans la Constitution, c’est une véritable bonne nouvelle, même si elle ne résout pas 🚨le manque de moyens, les délais, les 130 centres fermés en quinze ans (source : planning familial), les inégalités territoriales, les clauses de conscience utilisées par les professionnel·les, ni les furieu·ses qui font le pied de grue devant les hôpitaux en accusant les femmes de meurtre.
Mais attention, ⚠️🚨ça ne doit pas nous rendre moins vigilantes. Parce qu’on a le droit de décider pour nos corps, on a le droit de protéger notre intégrité physique, mais on a aussi des droits économiques et pour le moment, entre déni (en mode “ça n’existe pas” ) et désintérêt (en mode “balek”), il reste beaucoup, beaucoup à faire. Ça se voit encore beaucoup dans la sphère professionnelle, mais aussi dans la sphère familiale.
Voici donc quelques chiffres, issus du rapport sur l’égalité professionnelle d’Alternego, pour te rafraîchir la mémoire (et les idées). Merci à Sylvie Laidet-Ratier pour le papier, et à Clémentine Buisson et Marie Donzel pour le rapport.
Sur le sujet des inégalités de genre, tu peux aussi t’abonner à la nouvelle newsletter éditée par Les Glorieuses. C’est un supplément de Impact, c’est signé Josephine Lethbrigde et ça s’appelle ⚠️🚨La Preuve. Sa vocation : t’aider à mieux comprendre les inégalités de genre, et, idéalement, comment les résoudre.
En plus de creuser une question en particulier (la première édition s’interroge sur le fossé idéologique qui se creuse entre hommes et femmes sur les inégalités de genre), la newsletter recense aussi les dernières publications en sciences sociales sur le sujet.
8. Contre le mode survie
Et puisque les inégalités se jouent souvent dans la sphère professionnelle, mais aussi dans la sphère privée, Emilie Friedli a décidé de s’attaquer à ce qu’elle appelle « l’entrepreneuriat en mode survie ». Parce que l’entrepreneuriat, pour beaucoup de femmes, particulièrement si elles sont mères, ça veut dire être plus libre de ses horaires, et donc être la variable d’ajustement de l’organisation familiale. Ce temps leur coûte cher : du chiffre d’affaires, de la disponibilité d’esprit pour développer leur activité, et au final, eh bien on se retrouve avec des femmes non salariées qui gagnent ⚠️🚨19% de moins que leur homologues masculins (quand elles ne sont pas en micro-entreprise). Pour celles qui ont une micro-entreprise, c’est 15% de moins que les hommes avec le même statut. Et je ne parle pas des cotisations retraite, qui sont nettement plus basses aussi.
Bref, ça peut pas durer, et pour accompagner les femmes qui se font un peu trop ⚠️🚨dévorer leur business par des marmots sympas, mais encombrants, Emilie Friedli, qui a créé Les Maisons Mères, a lancé le programme Mères. Au menu : l’organisation, la vente, l’argent et la santé.
38 heures d’accompagnement (32 heures en collectif et 6 heures en individuel), et tout ça pour la modique somme de zéro euro, puisqu’Emilie Friedli est partie chercher des financements. (Ce qui veut dire que les intervenant·es, dont je fais partie, ne bossent pas à l’œil, et ça, ça compte). Les candidatures sont ouvertes depuis le 5 mars, jusqu’au 29 mars, il y a 20 places, et pour postuler ça se passe ici 👇
Et sinon j’ai pas eu le temps…
de regarder combien Paola Cortellesi, réalisatrice et actrice principale de « il reste encore demain », avait gagné grâce aux 5 millions d’entrées de son film en Italie. Ce que j’espère, c’est que ce plaidoyer pour la liberté politique mais aussi économique des femmes rencontrera le même succès en France. Prévois de rire, jaune parfois, et prends aussi quelques mouchoirs en tissu dans ton sac. Ça sort le 13 mars.
de calculer combien de milliards pèse Simone Veil, nouveau visage des pièces de DIX CENTIMES d’euros (vraiment trop d’honneur), si on compte toute la petite monnaie à son effigie mise en circulation. Je ne sais pas qui décide de ça, je ne comprends peut-être pas le message, mais en fait, une grande dame sur la petite monnaie, ben je le prends pas très bien.
Et puis deux infos en vrac :
Cette newsletter est gratuite, mais je gagne ma vie avec des consultations et des ateliers d’éducation financière. Si tu penses que tu as besoin d’être accompagné·e, tu peux prendre rendez-vous ici.
Ou t’inscrire pour les prochaines sessions d’ateliers ici. Elles auront lieu le 16 mars (une journée entière en chair et en os, dans un café), ou à partir du 11 mars, en zoom, les lundis et mercredis de 19 à 21 heures. Il y a 5 ateliers par session, sur le B.A-Ba, sur l’immobilier, sur la bourse et les marchés, sur les impôts, et sur l’argent à deux. Il reste une place pour chacune des éditions.
Et salut sinon!